» Le visage : les techniques anti-rides et rajeunir les yeux 

 

Le visage : les techniques anti-rides 

Actuellement en France, nombreuses sont les techniques de chirurgie esthétique visant à réduire les rides. Plus ou moins fiables, rapides et efficaces, elles nécessitent une technicité et une précision extrêmes.

Le Gore-Tex

Utilisé depuis les années 1990 en esthétique il s'agit d'un implant inerte définitif. Il est facile à manipuler et se présente sous différentes formes et épaisseurs, que le chi­rurgien découpe à la demande. Cet implant est bien toléré, solide, souple et malléable. Il nécessite une technique chirurgi­cale rigoureuse. Les bonnes indications sont le comblement des sillons nasogéniens et celui des rides du lion. Les rides su­perficielles peu marquées ne sont pas une bonne indication au Gore-Tex. Les complications sont domi­nées par l'infection nécessitant l'ablation du matériel. Le taux d'infection est estimé à 5 %, ce qui n'est pas négligeable. Cependant, l'ablation du Gore-Tex est facile et sans séquelle.

 

Les implants injectables non ou peu résorbables (Artecoll, Dermalive) 

Les meilleures indications sont les rides du lion, du sillon nasogénien et les rides péri-buccales (autour de la bouche). La technique est simple, mais doit être précise. Le niveau d'injection doit être intra­ dermique profond. En cas d'injec­tion sous cutanée, l'implant risque de passer dans les tissus sous cu­tanés plus lâches. En cas d'injection trop superficielle, l'implant peut se refléter à travers la peau. L’intérêt de cette technique est sa simplicité d'injection par l'intermédiaire d'une aiguille et d'une seringue (com­ parable à la technique du collagène). Les complications sont liées à une mauvaise technique (surtout si l'injection s’avère trop superficielle).

 

Le botox ou toxine botulique 

Ce médicament est employé depuis 1980 pour le traitement des contractions musculaires du visage. Il s'agit d'une injection intramusculaire, entraî­ nant une paralysie du muscle respon­sable de la ride. Elle est intéressante au niveau des rides du lion et des rides de la patte d'oie. La toxine entraîne un affaiblissement de la force de contrac­ tion du muscle responsable de la ride. Ce relâchement musculaire apparaît au bout d'une semaine. Les rides d'expression sont diminuées. Attention, le doigté du praticien sera de trouve le bon compromis entre la diminution des rides et l'expression du visage. Il est en général nécessaire de répéter l'opération six mois après la première injection, ensuite une fois par an.

 

Le laser

Grâce à l'informatique (scanner pulsé), cette nouvelle technique, très précise par rapport aux autres, est une révolution dans le traitement des rides. Cette préci­sion entraîne une grande sécurité. Le contrôle de la profondeur de destruction de la ride est calculé automatiquement. Le laser réalise une vaporisation très lo­calisée de la ride, n'abîmant pas  la peau avoisinante. Ce geste peut être réalisé sous anesthésie locale pour des rides isolées, sous  prémédication anesthé­sique pour une région (lèvres, paupières). Il peut être associé à un lifting. Il offre de bons résultats au niveau des rides des lèvres, des yeux et des visages "craque­lés". Il n'est pas  efficace sur les rides musculaires profondes et ne corrige pas un excès ou un relâchement cutané, contrairement à ce qui se dit parfois. 

 

Le lifting 

Cette opération, plus  lourde que les pré­cédentes, est préconisée dans le cas d’un visage très marqué : en ce qui concerne les rides, on parlera alors de lif­ting temporal, destiné à reprendre un affaissement frontal et ridé, à rajeunir l’expression du regard et des pom­mettes, notamment au niveau des rides qui se trouvent autour des yeux, et entre les sourcils. Il est pratiqué sous anesthésie locale et dure environ trois heures, avec hospitalisation de 24 à 48 heures. Les premiers  jours  peuvent générer œdème ou ecchymoses, mais ils dispa­raissent au bout d’une dizaine de jours. Le port d'une bande de contention est obligatoire pendant 48 heures. La durée de vie d’un lifting avoisine les huit ans, l’on peut le renouveler jusqu’à trois fois.

 

Deux choix possibles 
Il existe deux sortes de biomatériaux utilisés pour combler les rides : résorbables, à renouveler après un ou deux ans en moyenne, mais permettant un ‘‘retour en arrière”. Et non résorbables, qui ont l'avantage d'un effet durable mais dont les effets secondaires tardifs (granulomes inflammatoires et petites boules dures sous la peau) sont plus fréquents.

 

À noter : Les différentes techniques s'associent ou non selon votre cas. Elles peuvent être utilisées de façon isolée, ou en association avec un autre geste de chirurgie esthétique (lipostructure, chirurgie des paupières...).

 

Mon conseil : Dans le cas d'un rajeunissement au laser, il est impératif d'éviter les expositions au soleil pendant les mois qui suivent et d'utiliser quotidiennement une protection solaire haute sécurité (écran total).

 

Le visage : rajeunir les yeux 

Le contour des yeux, fragile, vieillit souvent plus vite que le reste du visage. Fatigue, expositions au soleil, tabac, UV ou stress et mimiques s'y impriment à toute vitesse. Tour d'horizon des techniques qui font rajeunir le regard.

Les poches 

Les poches sous les yeux ont sou­ vent un caractère héréditaire, et leur importance a tendance à s’ac­centuer avec l’âge. Quelle que soit la longueur de vos nuits, rien n’y fait : l’œdème des paupières est alors quasiment permanent. Il cor­respond à une accumulation de graisse sous la paupière, associée à un relâchement de la peau dans cette zone. Au réveil, une mauvaise circulation sanguine peut les accentuer. Pour y remédier, la chirur­ gie propose une incision pratiquée à la base des cils ou à l’intérieur de la paupière, sans aucune cicatrice. Après l’intervention, des gonfle­ments et autres ecchymoses peuvent apparaître, mais  ne dureront que quelques jours et le résultat sera définitif. 

 

Les paupières supérieures tombantes 

Ce problème est lié au relâchement du tissu sous-cutané et à l’accu­ mulation de graisses, notamment près du nez (provoquant parfois un repli de peau aux coins externe et interne de l’œil). Dans ce cas, l’incision chirurgicale se fera dans le plï naturel de la paupière. Sans hospitalisation, l’intervention dure environ une heure. Une précaution : effectuez un diagnostic précis auprès du chirurgien, car on confond parfois pau­pière tombante et sourcil qui tombe. Également possible après l’opération, l’apparition de petits vaisseaux sanguins dus à la tension de la peau. 

 

Les paupières plissées

Le relissage au laserabrasion (C02 ou Derma-K) permet de retendre les pau­pières. Il s’agit d’une abrasion superfi­cielle de la peau, plus ou moins pro­fonde selon les lésions à traiter. Cette techniquetrès précise est radicale. Après l’intervention, un gonflement et un suintement importants peuvent ap­paraître, durant entre cinq et dix jours, selon le laser utilisé. Puis une rougeur persistera quelques mois, il suffira alors  de la maquiller. Précaution né­cessaire : adopter une protection so­laire stricte durant au moins les trois mois qui suivent l’intervention. 

 

Les cernes 

Ils donnent un aspect de fatigue per­manente, et s’accentuent avec l’âge. Les cernes sont souvent pigmentés, plus ou moins noirs : certaines per­ sonnes d’origine méditerranéenne ou orientale peuvent être davantage concernées. Ils ont tendance à mar­quer encore plus le visage en fin de journée, à cause de la fatigue ou du ta­bac (et de la congestion des vaisseaux sanguins). L’usage de crèmes dépigmentantes (vitamine C) ou agissant sur la circulation sanguine (vitamine K) par un dermatologue pourra aider à com­ battre ce phénomène souvent hérédi­taire. En revanche, la chirurgie esthé­tique ne sera d’aucune utilité.

 

Les rides de la patte d'oie

Les techniques medicales d’injection seront les plus efficaces. Des  produits résorbables (collagène de type I ou acide hyaluronique) sont injectés à l’aide de très fines aiguilles afin de combler la ride. Des hématomes sont possibles, dus à la finesse du tissu cu­tané à cet endroit. Les produits dispa­raissent dans les six à dix mois qui suivent l’intervention, et peuvent être immédiatement réinjectés. Autre alter­native, la toxine botulique. Elle est in­jectée dans des points anatomiques précis pour paralyser les muscles res­ponsables des rides d’expression (éga­lement la ride du lion, entre les deux sourcils). Là encore, l’effet s’estompe­ra dans les six mois.

 

Avant toute intervention 
Si vous envisagez une chirurgie des paupières, un bilan ophtalmique préalable est nécessaire pour éliminer une éventuelle contre-indication. Des crèmes à base de vitamine K, prescrites par le chirurgien, appliquées avant et après l’opération, permettent de limiter la durée d’évolution des suites inévitables, type ecchymoses ou gonflements.

 

À noter : Le contour des yeux vieillit vite, du fait de la rareté de ses fibres élastiques et collagènes, de l'absence de cellules graisseuses et de l'importance des muscles (22 au total, pour une paupière qui bat près de 10 000 fois par jour !).

 

Mon conseil : Avant de penser à la chirurgie esthétique, misez sur les cosmétiques spécifiques contour de l'œil. S'ils ont leurs limites, ils pourront améliorer certains problèmes comme la pigmentation du cerne ou l'aspect cutané de la paupière.

 

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