C'est une excellente question. En effet, le monde du marketing alimentaire peut être difficile à naviguer avec toutes ses allégations, parfois trompeuses ou prêtant à confusion. En Europe, et notamment en France, il existe cependant une réglementation stricte concernant les allégations nutritionnelles et de santé qui peuvent être faites sur les emballages des produits alimentaires.
Les allégations nutritionnelles font référence à la quantité d'un nutriment présent dans un produit. Par exemple, un produit peut être "riche en fibres" ou "faible en sucre". Pour qu'une telle allégation puisse être faite, elle doit respecter certains critères précis. Par exemple, pour qu'un produit soit considéré comme "riche en fibres", il doit contenir au moins 6g de fibres pour 100g de produit solide, ou 3g pour 100ml de produit liquide.
Les allégations de santé sont celles qui affirment qu'un produit a des effets bénéfiques sur la santé. Cela inclut les allégations comme "bon pour le cœur" ou "contribue à la fonction normale du système immunitaire". Ces allégations sont strictement réglementées et ne peuvent être faites que si elles sont soutenues par des preuves scientifiques solides. De plus, elles doivent être approuvées par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Cependant, il existe aussi des allégations plus vagues, comme "naturel", "authentique", ou "artisanal", qui ne sont pas aussi strictement réglementées et peuvent donc prêter à confusion. Par exemple, un produit peut être étiqueté comme "naturel" s'il n'a pas été modifié de manière significative depuis sa récolte ou sa production, même s'il a été traité avec des pesticides ou autres produits chimiques.
Il est donc toujours utile de lire attentivement les étiquettes et de ne pas se fier uniquement aux allégations en gros caractères sur l'emballage. De plus, même si un produit a des allégations de santé ou nutritionnelles, cela ne signifie pas nécessairement qu'il est sain dans l'ensemble. Par exemple, un produit peut être "riche en fibres", mais aussi très élevé en sucre. Il est donc important d'avoir une vision globale de la composition nutritionnelle du produit
Riche en fibres, sans colorant, saveurs authentiques... Peut-on se fier à ces mentions, dont le but premier est de faire vendre ? Certaines sont encadrées par la loi, mais d’autres entretiennent sournoisement la confusion.
Elles promettent un produit « sans conservateurs », « de qualité supérieure », ou une « fabrication traditionnelle ». De très nombreuses allégations fleurissent sur les emballages, souvent accompagnées d'illustrations évocatrices. Leur but ? Gommer le côté "industriel” et donner l'impression d'une plus-value par rapport aux concurrents.
Et ça marche : les ventes de produits laitiers présentés comme bons pour la santé connaissent une croissance annuelle à 2 chiffres, tandis que près de 50 % des consommateurs achètent du jambon « allégé en sel
S'il n'existe pas de liste exhaustive des formules autorisées, les mentions valorisantes sont enca drées par la loi. Mais certains fabricants n'hésitent pas à jouer sur les mots pour contourner la législation... Il est donc utile de savoir ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas, et d'ouvrir l'œil.
« Faible teneur en graisses », « sans sucre ajouté », « riche en fibres »... Ces indications nutritionnelles doivent respecter des normes précises et constituent une information fiable. Malgré tout, plusieurs problèmes se posent. D'abord, une allégation comme « 25 % de sel en moins » se base sur des valeurs relatives. Calculée par rapport à une moyenne, elle n'a pas de sens dès lors que les autres marques réduisent aussi leurs teneurs en sel. Par ailleurs, même si elles ne contiennent aucun sucre, les boissons light augmenteraient d'avantage le risque de diabete que les sodas classiques, selon plusieurs études.
Enfin, une allégation peut être utilisée pour masquer une caractéristique moins valorisante, par exemple, « faible teneur en matières grasses » apposée sur un produit très sucré, ou « sans huile de palme » sur un produit bourré de graisses hydrogénées... Certains fabricants vont plus loin, attribuant à leurs produits de véritables effets bénéfiques pour la santé.
« Par allégation de santé, on entend toute mention utilisée sur les étiquettes selon la quelle la consommation d'un aliment donné peut avoir des bienfaits pour la santé ; par exemple, contribuer au renforcement des défenses naturelles de l'organisme ou améliorer les capacités d'apprentissage », explique l'Autorité européenne de sécuritaire des aliments (Efsa). Des affirmations parfois très fantaisistes...
Pour mettre fin aux dérives, comme la mise en avant de l'effet amincissant de l'eau en bouteille, l'Union européenne s'est dotée d'un règlement en 2006, et a chargé l'Efsa d'évaluer a priori les allégations de santé, qui doivent désormais être « claires et justifiées par des preuves scientifiques ».
Pour y prétendre, les denrées alimentaires doivent présenter un profil nutritionnel atteignant la valeur Sain (pourcentage moyen de couverture des besoins en nutriments d'intérêt, insuffisamment consommés au regard des recommandations de santé publique) et ne dépassant pas la valeur LIM (pourcentage moyen de dépassement des recommandations pour les nutri ments trop consommés).
En 2011, l'Efsa a publié des avis sur plus de 4637 allégations, ainsi qu'une liste des formules autorisées. Des industriels ont été condamnés, comme Candia avec son lait Silhouette active censé favoriser la perte de poids.
Autre technique en vogue, présenter l'absence d'un ingrédient comme un point positif : « sans édulcorants », « sans colorants », « sans conserva teurs »... Ces indications ne sont pas pertinentes si elles mettent en avant des caractéristiques que possèdent tous les produits de la même catégorie : des jus de fruits ou des soupes sans colorants, des compotes sans conservateurs...
Le législateur estime que ces allégations sont de nature à induire le consommateur en erreur, en laissant penser que « la denrée possède des caractéristiques particulières » quand ce n'est pas le cas.
C'est pourquoi il doit être précisé : « Conformément à la réglementation en vigueur » (mention figurant souvent en petits caractères). Enfin, la pertinence d'une allégation s'apprécie à la lumière des besoins de chacun : un produit sans gluten n'a aucun intérêt si vous n'y êtes ni allergique ni intolérant.
Selon le Syndicat national des industries aromatiques alimentaires (SNIAA), de 30 à 50 % des aliments que nous consommons aujourd'hui sont aromatisés. Mais tous ces "arômes',' "goûts" et "saveurs" mis en avant sur les emballages recouvrent des réalités bien différentes. Un arôme peut être naturel, ou artificiel et imitant la molécule, ou complètement artificiel. Certains renforcent le goût d'un produit, par exemple celui de la fraise dans un yaourt. D'autres en créent un de toutes pièces, comme les chips « saveur tartiflette ».
Mais attention : arôme naturel ne veut pas dire qu'il est extrait du produit dont il porte le nom, mais seulement d'un produit 100 % naturel, qui peut être différent. Ainsi, l'arôme naturel fraise provient de copeaux de bois, tandis que l'arôme naturel noix de coco est issu d'un champignon. Lorsque l'ingrédient véritable est employé, on dira « arôme naturel de vanille » pour des extraits de gousses, « arôme naturel vanille » indiquant la présence de substances naturelles autres que la vanille, et « arôme vanille » désignant un produit de synthèse.
Une nuance importante : il est rigoureusement interdit d'écrire « au poulet grillé » sur un paquet de chips reproduisant ce goût au moyen d'autres ingrédients. Cependant, de nombreux produits contiennent à la fois des arômes de synthèse et naturels, ce qui accroît le risque de confusion.
Depuis les scandales de la vache folle ou des lasagnes au cheval, les consommateurs ont faim de produits ''authentiques". Les industriels l'ont bien compris : les allégations "traditionnel" ou "à l'ancienne" se multiplient sur les emballages. Certaines sont strictement réglementées. Ainsi, "fabrication artisanale" ne peut être employé que si le fabricant est un artisan inscrit au registre des métiers ; "fabrication traditionnelle" ne s'applique qu'aux produits sans additifs qui respectent une recette traditionnelle.
Concernant la dénomination "fabrication à l'ancienne", « l'administration française considère qu'elle n'est licite que si les produits considérés ont été fabriqués selon des usages anciens répertoriés et ne contiennent pas d'additifs, ce qui est fort rare, compte tenu des évolutions technologiques des dernières décennies », d'après MichelToporkoff, auteur du Dictionnaire juridique des allégations publicitaires.
« Pour "saveur à l'ancienne", en revanche, on peut considérer qu'il suffit que, malgré sa fabrication selon des méthodes modernes, ce produit ait un goût ou une texture évoquant dans l'esprit des consommateurs ceux du même produit aux temps anciens où il était fabriqué de manière traditionnelle.
» Dans tous les cas, il s'agit de garantir une technique de fabrication plutôt que des qualités nutritionnelles : les chips "à l'ancienne" sont ainsi plus caloriques que les autres, car le code de bonnes pratiques de la profession impose une teneur en lipides plus élevée que pour les autres chips...
De son côté, le terme "pur" est réservé à certains produits (jus, beurre, porc...) qui ne contiennent aucun autre ingrédient appartenant à la même catégorie que celui qui est mentionné, par exemple l'absence de graisse végétale pour le pur beurre. Tandis que "naturel" renvoie à un produit non transformé, non traité, tel qu'on le trouve à l'état naturel.
Pour les termes évoquant le terroir, le ministère de l'Agriculture a défini une liste de mentions valorisantes : "montagne", "produit de montagne", "fermier" "produit de la ferme", "produit à la ferme',' "produits pays" et "issu d'une exploitation de haute valeur envi ronnementale". Ces mentions répondent à des exigences spécifiques. Par exemple, pour les volailles, la densité dans les bâtiments d'élevage et l'âge d'abattage déterminent les appellations "fermier élevé en plein air" et "fermier élevé en liberté'.'
Quant aux fromages fermiers, ils doivent être « fabriqués selon les techniques traditionnelles, par un producteur agricole ne traitant que les laits de sa propre exploitation sur le lieu même de celle-ci », indique la DGCCRF. Dans ce domaine, les abus ne sont pas rares : en 2007,
un contrôle a mis en évidence une mauvaise utilisation de l'allégation "fermier" dans 12 % des commerces contrôlés. La DGCCRF estime tout de même qu'il faut la préférer à la mention "du terroir',' plus floue, dont elle condamne l'utilisation abusive :
« Les dénominations dans lesquelles figurent des mots de type "village", "terroir" "paysan"ainsi que les représentations graphiques suggérant que le produit est fabriqué dans le respect d'une tradition ne conviennent pas à des produits élaborés selon des techniques industrielles renfermant des additifs. »
Autre point sur lequel il convient d'être vigilant, les étiquettes vantant la présence d'un ingrédient "noble" (« au saumon », « au chèvre frais »...). Là encore, les industriels ne respectent pas toujours la réglementation. Une opération menée en 2013 par la DGCCRF sur les plats cuisinés a relevé 72 établissements non conformes sur les 184 contrôlés. Les principales anomalies portaient sur la mise en valeur disproportionnée d'un ingrédient (truffe, piment d'Espelette, poivre) mentionné en gros sur l'emballage, mais présent en infime quantité dans le plat.
Les représentations graphiques peuvent aussi être trompeuses, comme le dessin d'un filet de saumon pour un plat qui n'en contient que des miettes. La DGCCRF a également relevé un abus des mentions « recette maison », « recette artisanale », « à l'ancienne » ou « saveurs authentiques », alors que les enquêteurs ont trouvé dans ces préparations des additifs alimentaires, du beurre concentré, des œufs liquides pasteurisés ou encore des arômes bien peu compatibles avec l'image renvoyée au consommateur...
Mieux vaut donc se fier à la liste des ingrédients, dont la présence sur l'emballage est obligatoire, plutôt qu'aux illustrations représentant une cuillère en bois ou un clocher fleuri !
LES MENTIONS HORS LA LOI
Les « pratiques commerciales trompeuses » sont définies par le code de la consommation. En aucun cas les mentions ne doivent être de nature à induire le consommateur en erreur. Sont proscrites les allégations ne pouvant être justifiées ("de luxe"), susceptibles de dénigrer des denrées analogues ("sans OGM" pour un produit dans lequel ils sont toujours interdits), créant le doute sur l'innocuité de denrées analogues ("sans sucres cariogènes"), sous-enten dant qu'une alimentation équilibrée et variée ne fournit pas assez de nutriments ; enfin, les allégations thérapeutiques. Les fraudeurs s'exposent à 2 ans d'emprisonnement et à 300 000 € d'amende.
DES QUANTITES À RESPECTER
Les allégations nutritionnelles et de santé sont encadrées par un règlement de 2006. En voici les points essentiels à connaître.
Les allégations de type « X % sans matières grasses » sont interdites.
À noter : Pour lever les doutes quant à la composition d'un produit, une seule solution, se référer à la liste des ingrédients.
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