Les dossiers nutrition par Hélène Galé
Les aliments industriels comme les conserves, les surgelés, les produits sous vide et les produits de "snacking" sont couramment utilisés dans notre alimentation moderne en raison de leur commodité et de leur durée de conservation prolongée. Voici quelques points à considérer à propos de chaque type d'aliment :
Conserves : Les aliments en conserve sont généralement cuits puis emballés dans un conteneur hermétique pour prolonger leur durée de conservation. Bien que la mise en conserve puisse entraîner une certaine perte de nutriments, beaucoup d'aliments en conserve, comme les légumes, les fruits et les poissons, peuvent toujours être des options alimentaires nutritives. Cependant, il est important de vérifier les étiquettes pour le contenu en sodium et en sucre ajouté, qui peut être élevé dans certaines conserves.
Surgelés : Les aliments surgelés, comme les légumes, les fruits, et les plats préparés, sont congelés peu de temps après la récolte ou la préparation, ce qui peut aider à préserver leur valeur nutritionnelle. Cependant, comme pour les aliments en conserve, il est important de vérifier les étiquettes pour le contenu en sodium, en sucre et en additifs alimentaires.
Sous-vide : La cuisine sous vide consiste à cuire des aliments à une température précise dans un sac sous vide, ce qui peut aider à préserver la saveur et les nutriments. Cependant, les aliments sous vide peuvent également contenir du sodium ou d'autres additifs, il est donc important de vérifier l'étiquette.
Produits de "snacking" : Ces aliments, comme les chips, les biscuits et les barres énergétiques, sont généralement très transformés et peuvent contenir des niveaux élevés de sucre, de sodium, de gras trans et d'additifs alimentaires. Bien qu'ils puissent être pratiques, ils sont généralement moins nutritifs que les aliments entiers et frais.
En général, il est important de se rappeler que la consommation d'une variété d'aliments frais et entiers est la clé d'une alimentation saine. Cependant, les aliments industriels peuvent avoir une place dans une alimentation équilibrée lorsqu'ils sont choisis judicieusement et consommés en modération. Comme toujours, la lecture des étiquettes nutritionnelles peut vous aider à faire des choix alimentaires éclairés.
Les aliments industriels sont des produits alimentaires transformés et fabriqués par des entreprises de l’industrie agroalimentaire. Ils sont généralement produits à grande échelle et distribués dans les supermarchés, les épiceries et d’autres points de vente. Ces aliments comprennent des produits tels que les boissons gazeuses, les snacks, les plats préparés, les céréales, les produits laitiers transformés, les viandes transformées et les produits de boulangerie.
Les aliments industriels offrent plusieurs avantages, tels que la commodité, la facilité de stockage et une longue durée de conservation. Cependant, ils présentent également des inconvénients, notamment en matière de santé et d’environnement.
Inconvénients pour la santé :
Inconvénients environnementaux :
Pour minimiser les impacts négatifs des aliments industriels, il est recommandé de privilégier une alimentation équilibrée et diversifiée, en consommant principalement des aliments frais, locaux et peu transformés. Il est également important de réduire les déchets d’emballage en choisissant des produits avec des emballages recyclables ou en vrac.
Ils s'étalent par milliers dans les rayons des supermarchés, font l'objet d'une intense publicité. On accuse souvent l'industrie alimentaire de faire le lit de l'obésité. Comment bien choisir parmi tous ces produits ?
Conserves
Consommation moyenne annuelle en France : 50 kg par personne. Outre la traditionnelle boîte, elles se trouvent en pot de verre, en barquette ou en sachet. Très pratiques, les conserves ont une durée de vie (indiquée sur la boîte) de deux à cinq ans et se stockent à température ambiante.
Produits les plus consommés : maïs, haricots verts, compotes de fruits, petits pois, champignons, thon et sardines.
Aucun n'est l'ennemi de l'équilibre alimentaire. Fruits et légumes perdent une partie de leurs vitamines hydrosolubles mais pas leurs fibres. Quant aux plats cuisinés, le cassoulet en conserve est souvent moins gras que celui de la recette traditionnelle. Les raviolis sont en général assez bien équilibrés en protéines et en glucides. Les saucisses aux lentilles contiennent 4 à 6 % de lipides, ce qui est très raisonnable. Mais les couscous sont souvent très caloriques.
Surgelés
C'est dans cette catégorie de produits que vous avez le meilleur choix. Il exis- te toute une panoplie de légumes nature, épluchés, coupés, prêts à être cuits ou déjà cuits à la vapeur, d'une seule sorte ou en mélange. Tous ces légumes non cuisinés ont la même valeur alimentaire que les légumes frais. Souvent, ils sont même plus riches en vitamines que ces derniers car surgelés dès la cueillette. Même chose pour les fruits, si ce n'est que les rouges sont légèrement enrobés de sucre, sinon ils ne pourraient être surgelés. Viandes, poissons, crustacés bruts mais coupés en portions, prêts à être cuisinés sont aussi fort pratiques. De même que fines herbes, oignons, échalotes, ail : ils font gagner du temps, évitent larmes à l'épluchage et odeur tenace sur les mains. La surgélation modifie un peu la texture des produits, c'est la seule réserve "gastronomique" que l'on puisse faire. Sinon, vous pouvez les utiliser en toute bonne conscience nutritionnelle !
Sous-vide
Cette technique de cuisson et de conservation sans air (d'où ce terme de "sous-vide") préserve la texture des aliments. La durée de conservation est limittée et indiquée clairement sur l'emballage. Vous trouvez des légumes cuits à l'eau ou à la vapeur, sans gras, parfaits pour votre régime.
SOUS-VIDE ETATMOSPHÈRE CONTRÔLÉE
Produits sous-vide : l'air est retiré, limitant ainsi la prolifération des micro-organismes qui ont besoin d'oxygène. Les produits subissent auparavant une pasteurisation. Produits sous atmosphère contrôlée : la proportion des différents gaz qui composent l'air (azote, oxygène, argon, hélium...) est modifiée selon les aliments à protéger.
Pasteurisés
Ce sont des produits dits "frais" qui ont une durée de conservation limitée à quelques jours (indiquée sur l'embal- lage) et obligatoirement à 3 °C. Il y a de nombreux plats cuisinés de toutes sortes, souvent bons, surtout ceux mis au point par de grands chefs dont la renommée n'est plus à faire. Mais attention aux lipides ! Ils sont souvent trop gras. Dans ce créneau, il existe aussi des plats dits "légers" ou "forme" : ils sont en général assez bien équilibrés, pauvres en lipides et peuvent vous dépanner quand vous n'avez pas le temps de cuisiner. Ils se réchauffent au micro-ondes, ce qui peut être pratique si vous déjeunez au bureau (et que votre entreprise en est équipée). Vous trouvez aussi nombre de salades, en bols. Regardez bien la composition nutritionnelle. Elles sont souvent trop grasses.
Atmosphère contrôlée Toutes les variétés de salade, épluchées, sont présentes dans les rayons des supermarchés. Elles font gagner du temps. Et se conservent souvent plus longtemps que la date limite indiquée quand le sachet n 'est pas ouvert et conservé au réfrigérateur.
Conservation par la chaleur
Il s'agit de la stérilisation, de la pasteurisation et de l'upérisation. À l'origine de ces techniques : Nicolas Appert. Né à Châlons-sur-Marne en 1748, il fut d'abord cuisinier, puis officier de bouche de la princesse de Forbach. En 1780, il s'installa comme confiseur à Paris, rue des Lombards. En 1809, le Directoire crée un concours doté d'un prix de 12000 F pour la mise au point d'un procédé de conservation des aliments destinés à l'armée.
Nicolas Appert invente la stérilisation et le remporte. En 1810, il publie sa technique, mais ne la jîfc protège pas. Il mourut dans la misère en 1841. La stérilisation consiste à faire subir une chaleur de plus de 100°C à des aliments enfer- més dans un emballage étanche (métal, verre ou plastique) pendant un temps précis.
Tous les micro-organismes et leurs toxines, dont celle, mortelle, du bacille botulique, sont détruits. Goût et parfois texture sont modifiés. La pasteurisation fut inventée par Louis Pasteur en 1856, dans le but de détruire les bactéries du
vin. Elle consiste à chauffer un aliment entre 65 et 100°C pendant un temps très court puis à les refroidir immédia- tement Seuls les microbes dangereux sont détruits. Le goût est peu modifié. Les produits pasteurisés doivent ensuite être conservés au froid. L'Ultra Haute Température date des années 60.
Cette technique consiste à chauffer un liquide entre 135 et 150°C, pendant 1 à 5 secondes et à le refroidir immédiatement. Utilisée pour la stérilisation du lait, elle détruit micro-organismes et enzymes sans trop altérer le goût.
Conservation par le froid
Conservation par déshydratation
C'est une des plus anciennes techniques de conservation basée sur le principe (au départ empirique) que les microbes ont besoin d'eau pour se développer. En éliminant partiellement ou totalement celle-ci des aliments, leur action est limitée ou anéantie. Différents moyens sont employés.
Conservation naturelle
Il s'agit de priver les bactéries de l'oxygène nécessaire à leur développement en isolant les aliments de l'air. On les immerge dans le sel (salage), le gras (huile ou graisse d'oie, par exemple), l'alcool (fruits à l'eau-de-vie), le vinaigre (cornichons). On les cuit dans du sucre : la confiture est le plus ancien moyen de conserver les fruits.
Les aliments sont soumis à l'action des rayonnements ionisants (cobalt 60 ou césium 97) qui détruisent tous les germes. Une autorisation spécifique est obligatoire. Ce procédé est sans danger.
A noter...Nombre d'additifs, antimîcroblens et antioxydants existent qui s'additionnent à certaines techniques de conservation naturelle, entre autres le salage. Ils apportent une sécurité supplémentaire.
Mon conseil :
Tous les produits conservés portent obligatoirement une date limite de consommation (DLC), variable selon la technique de plusieurs années (stérilisation) à quelques jours (pasteurisation). Vérifiez-la et souvenez-vous qu'une fois ouvert, tout produit, même ayant été stérilisé, doit être conservé au froid.
Lancé par l'industrie agro-alimentaire, le terme de «snacking» a remplacé celui de grignotage. S'il est moins culpabilisant, les produits sont tout autant périlleux pour l'équilibre alimentaire.
État des lieux
92 % des Français grignotent entre les repas; 32 % prennent ceux-ci sans se mettre à table; 10 % des dépenses alimentaires sont consacrées aux produits de «snacking». Les ventes de produits de «snacking» augmentent de 5 % chaque année. Les sucrés réalisent les deux tiers de ce marché tandis que de nouveaux snacks salés (saucissons, mini-quiches, pizzas, etc.) s'installent dans les distributeurs automatiques.
L'implantation de ces machines explose : rares sont les lieux de travail, de distractions, de sports, de détente, de déplacements où il n'y en a pas. Les industriels ne cessent d'étudier de nouveaux emballages plus pratiques pour ces produits en portions individuelles.
Treize millions de Français sont en surpoids (29,4 % de la population) et 4,2 millions sont obèses : soit 9,6 % de la population, alors que ce chiffre était de 8,2 % il y a 3 ans. 40 % des Français sont concernés par un problème de poids. 14 % des enfants souffrent de surpoids, 10 % sont obèses. Ils sont 20 % à l'être aux États-Unis d'où nous est venue cette façon de se nourrir qu'est le «snacking», également appelé "destruction des repas".
Produits dangereux...
Les dangers des snacks :
A consommer avec modération
Un snack de temps en temps n'offre aucun danger. Il n'y a pas de raison de s'en priver lors d'un accès de gourmandise. C'est leur multiplication au quotidien qui met en péril l'équilibre alimentaire.
Des «bombes à calories»
Les produits de «snacking» pèsent entre 20 et 80 g. Sucrés ou salés, ils apportent ainsi beaucoup de calories sous un petit volume.
Produit individuel de petit format, sucré ou salé. Emballé de façon séduisante et pratique. Pouvant séjourner dans un sac ou un cartable. Destiné à pouvoir se manger partout, sans couverts et à tous moments.
Immédiatement consommable. Se trouvant dans de nombreux lieux.
Pas d'obligation : Recommandations du BVP (Bureau de vérification de la publicité) pour les publicités de snacks : plus de comparaisons trompeuses (le calcium dans une barre), d'allégations de performances, d'incitations aux grignotages ni à une consommation excessive. Aucun industriel n'est obligé de s'y conformer.
A noter... Pour lutter contre l'obésité aux États-Unis, Kraft Food a décidé de réduire taille et taux de graisses et de sucre dans ses snacks, et de modifier ses publicités auprès des enfants.
Mon conseil : Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour dégoûter vos enfants des snacks. La stratégie essentielle est de leur offrir des repas équilibrés et de faire leur éducation alimentaire.
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