Les premiers travaux signalant l'existence de très faibles quantités de certains minéraux dans les plantes et chez les animaux datent d'environ 200 ans.
En 1774, Shule constate l'existence de manganèse dans les cendres végétales. Vauquelin en trouve dans les cheveux et les os environ 30 ans plus tard. Le médecin allemand Schussler (1821-1898) a reconnu le rôle joué par les sels minéraux dans le fonctionnement de l'organisme et publié, en 1873, un Abrégé de thérapeutique biochimique où il dit : « Les tissus sont malades parce que les cellules qui les constituent ne contiennent plus en proportions voulues les substances organiques qui entrent dans leur composition. »
Ces idées ont été reprises en 1888 par deux médecins américains, Bœricke et Dewey. Liebig, en 1845, et Moles, en 1866, avaient auparavant montré la place des minéraux dans la constitution et le développement des cellules de l'organisme animal et végétal. Mais il ne s'agissait que de travaux isolés, restés sans conséquences pratiques.
À la fin du XIXe siècle, on considérait encore que l'organisme des humains et des mammifères était composé seulement de 13 atomes indispensables, dont on comprenait à peu près les nécessités biochimiques : oxygène, hydrogène, azote, carbone, calcium, potassium, sodium, magnésium, soufre, chlore, phosphore, silicium et fer. Ils représentent 99,98 % de la substance qui nous compose.
Ce sont des chercheurs français, et surtout Gabriel Bertrand, qui ont découvert la nécessité des oligo-éléments en traces infinitésimales pour la croissance et la reproduction des organismes vivants. Une des premières expériences de Gabriel Bertrand a montré, par exemple, qu'une petite algue, Faspergillus nigerne peut se développer sans la présence de manganèse à la concentration d'un millionième de gramme par litre. Cette découverte a bouleversé les connaissances biochimiques sur les plantes, les animaux et les humains, et les travaux se sont intensifiés, dès le début du XXIe siècle.
Après les expériences sur les plantes, Gabriel Bertrand en a fait d'analogues chez les souris. Puis il a pu prouver que les oligo-éléments intervenaient dans l'activation des enzymes. En 1897, il découvre le rôle du manganèse dans une enzyme découverte par lui trois ans plus tôt. Puis il met en évidence, en agriculture et en médecine vétérinaire, l'importance des minéraux et les conséquences néfastes de leur carence : les pommes ne poussent pas sur les terrains qui manquent de bore, les animaux carencés en cuivre tombent malades, etc.
En réalité, des observations empiriques ont permis depuis la plus haute Antiquité d'utiliser, sans savoir pourquoi, les sels minéraux. Ainsi les Chinois ont-ils découvert, il y a environ 5 000 ans, que le goitre, dont on sait aujourd'hui qu'il est parfois provoqué par une carence en iode, pouvait être guéri par la prescription d'algues (riches en iode).
De même les soldats romains avaient-ils l'habitude de boire l'eau ferrugineuse dans laquelle ils faisaient tremper leurs armures pour les garder fraîches avant de les porter. D'où le terme de "carence martiale" ; autrement dit, si l'on manque de la vigueur nécessaire pour se battre, sous l'auguste autorité de Mars, dieu de la Guerre, c'est que l'on manque de fer. Le rôle du calcium a aussi été soupçonné depuis des siècles. Et le magnésium était utilisé par les médecins de Marie de Médicis comme "purificateur de sang".
En 1832, Blaud démontre que le fer est nécessaire à la synthèse de l'hémoglobine dans le sang et donc au traitement des anémies les plus fréquentes.
C'est encore Gabriel Bertrand qui, outre le fait d'avoir été le premier grand théoricien des oligo-éléments, a établi, en 1934, qu'un apport en zinc était indispensable à la croissance de l'animal, prouvant ainsi ce qu'on appelle "essentialité" du zinc : le zinc est essentiel à la vie, et son manque d'apport entraîne des perturbations importantes. Mais, étant donné les différences existant entre les espèces, ce n'était pas une preuve que l'homme aussi dépend d'un apport quotidien en zinc.
C'est seulement en 1961, par l'étude d'une maladie héréditaire caractérisée par un défaut d'absorption du zinc, l'acrodermatite, puis par des expériences soumettant des personnes saines à des régimes déficients en zinc, qu'Ananda Prasad, un chercheur américain d'origine indienne, apporta la preuve définitive que le zinc est un élément essentiel pour l'être humain.
Tout au début du XXe siècle, un ensemble d'observations conduisit des équipes de chercheurs américains à étudier les rapports entre le système nerveux et le magnésium. En effet, on avait déjà remarqué que son injection à forte dose avait une action anesthésiante et calmante. Ainsi, Lœb et Meltzer parviennent à montrer que le magnésium est un sédatif qui réduit l'excitabilité des nerfs et des muscles. On commence, du coup, à l'employer pour traiter des maladies liées à un état d'hyper-excitabilité comme la tétanie et l'éclampsie (caractérisée par des crises convulsives pendant la grossesse).
En 1926, Jehan Leroy démontre que le magnésium est un élément essentiel pour la souris. Par la suite, Hirschfelder décrit les effets du déficit en magnésium chez l'humain.
Mais, encore plus récemment, des éléments dont l'importance était insoupçonnée ont fait leur apparition dans les domaines de la science, de la nutrition et de la médecine. C'est le cas, par exemple, du sélénium, dont le déficit chez l'animal n'est décrit qu'à la fin des années 50.
En 1956, un scientifique d'envergure exceptionnelle, Denham Harman, émet l'idée que des molécules extrêmement agressives, déjà connues des chimistes, les radicaux libres, caractérisées par la présence d'un électron célibataire qui les rend instables et les entraîne à percuter n'importe quelle molécule voisine, jouent un rôle fondamental dans les processus du vieillissement et des pathologies dites dégénératives, liées au vieillissement.
Il met en avant une théorie prédisant que la corrosion des molécules du corps par ces composés agressifs ne peut plus être réparée aussi bien chez la personne qui avance en âge que chez la personne jeune, et que les altérations qui en résultent produisent le phénomène de la sénescence.
La découverte de deux enzymes anti-oxydantes, dont le rôle dans l'organisme humain est de nous protéger contre ces radicaux libres ou contre des espèces oxydatives voisines comme l'eau oxygénée, et par la suite une explosion de travaux apportent une éclatante confirmation à la théorie d'Harman. L'une de ces enzymes apparaît en 1973 comme ne pouvant pas fonctionner sans sélénium.
Aujourd'hui, étant donné l'importance considérable que prend la nutrition dans la santé et la prévention des maladies, le domaine de la recherche et de l'expérimentation dans les applications préventives et thérapeutiques des sels minéraux connaît une accélération phénoménale. Il en est de même en ce qui concerne les aliments en général, les vitamines, les acides gras et les acides aminés (qui composent les protéines).
Mais beaucoup de faits sont déjà bien établis. Certains sont utilisés en pratique médicale courante, comme l'usage du calcium dans la consolidation des fractures ou la prévention de l'ostéoporose (bien que l'on ne prescrive encore la plupart du temps que des hormones, insuffisantes), ou comme la prescription du fer dans l'anémie par carence martiale. Mais la majeure partie des connaissances acquises dans ce domaine ne sont en général pas encore passées dans la pratique des médecins.
Et cela, pour la simple raison que l'utilisation médicale du conseil alimentaire, de l'administration préventive ou thérapeutique des sels minéraux, des vitamines, des acides gras et des acides aminés, ce qu'on appelle aujourd'hui la nutrithérapie, ne fait pas encore partie du programme de la Faculté. À l'occasion de l'enseignement d'hématologie, on ne mentionne, par exemple, que l'existence du déficit en fer et, hormis celles qui touchent l'hémoglobine, on ne parle jamais de ses autres conséquences. Quant au zinc, au sélénium, au magnésium, ils sont inconnus au bataillon.
De toute manière, les progrès sont tellement rapides en nutrithérapie que seule une formation continue permettrait d'éviter le retard impressionnant qui s'est creusé aujourd'hui entre les connaissances et la pratique.
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