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Les carences en vitamines hydrosolubles

 

Les vitamines hydrosolubles sont celles qui sont solubles dans l'eau. Cela comprend les vitamines B (B1, B2, B3, B5, B6, B7, B9 et B12) et la vitamine C. Les carences en ces vitamines peuvent avoir des effets variés sur la santé.

1. Vitamine B1 (Thiamine): La carence en thiamine peut entraîner le béribéri, qui se manifeste par des troubles cardiaques et neurologiques.

2. Vitamine B2 (Riboflavine): Une carence peut provoquer des inflammations de la peau, de la bouche, des yeux et du système nerveux.

3. Vitamine B3 (Niacine): La pellagre, qui se manifeste par des symptômes de dermatite, de diarrhée et de démence, peut résulter d'une carence en niacine.

4. Vitamine B5 (Acide pantothénique): Les carences sont rares, mais peuvent causer de la fatigue, des insomnies et une dépression.

5. Vitamine B6 (Pyridoxine): Une carence peut provoquer de l'anémie, de la dermatite, de la dépression, de la confusion et des convulsions.

6. Vitamine B7 (Biotine): Les carences sont également rares, mais peuvent entraîner des symptômes neurologiques et cutanés.

7. Vitamine B9 (Folate): Une carence en folate peut entraîner de l'anémie et est particulièrement préoccupante pendant la grossesse en raison de son rôle dans la prévention des défauts du tube neural.

8. Vitamine B12 (Cobalamine): Une carence peut entraîner de l'anémie pernicieuse, des troubles neurologiques et de la fatigue.

9. Vitamine C (Acide ascorbique): Le scorbut, qui se manifeste par une faiblesse générale, de l'anémie, des gencives qui saignent et des douleurs articulaires, peut résulter d'une carence en vitamine C.

Il est important de noter que comme ces vitamines sont hydrosolubles, elles ne sont pas stockées en grande quantité dans l'organisme et doivent être consommées régulièrement dans l'alimentation. De plus, elles sont plus susceptibles d'être perdues lors de la cuisson et de la préparation des aliments que les vitamines liposolubles.

 

Les vraies carences en vitamines hydrosolubles sont exceptionnelles. On les rencontre dans des cas d'anorexie, de dénutrition sévère au cours d'une maladie chronique, d'alcoolisme, de déséquilibres alimentaires ou dans les territoires d'outre-mer.

 La vitamine B 
La carence en thiamine est liée à une consommation excessive de riz poli (sans le son) ou à un alcoolisme chronique. Elle entraîne une polynévrite (atteinte diffuse des nerfs périphériques), une altération de l'état général, des œdèmes et une insuffisance cardiaque. Le béribéri constitue la forme complète de carence en vitamine B1, mais des déficits s'observent lorsque l'alimentation est trop riche en sucre pur (confiseries, boissons sucrées) et trop pauvre en glucides complexes (pain, pâtes, riz).  

 La vitamine B2 
La carence en riboflavine est surtout liée à une dénutrition globale ou à un alcoolisme chronique. Chez le nourrisson, les formes dues à une alimentation au lait artificiel ont disparu avec les compléments industriels. Cette carence entraîne des lésions de la peau et des muqueuses : lèvres suintantes et croûteuses (chéilite), ulcération des commissures (perlèche), grosse langue rouge et lisse (glossite), peau grasse et squameuse (dermite séborrhéique) autour des ailes du nez, des sourcils ou du lobe des oreilles. On peut aussi observer des yeux très rouges ou supportant mal la lumière.

 La vitamine B3 (ou PP) 
La carence en niacine (ou acide nicotinique) s'observe dans les régimes trop sévères ou parfois dans les cas d'alcoolisme  chronique. Elle  peut aussi être liée à une alimentation stétéotypée, à base de maïs ou de riz. Elle est responsable de la pellagre, maladie rare aujourd'hui, qui se manifeste par une grande fatigue, un état dépressif puis des troubles cutanés (rougeur, démangeaison, éruption de vésicules et desquamation). La peau devient épaisse, rugueuse et pigmentée, par plaques irrégulières. On observe également des troubles digestifs (inflammation de la langue et de la bouche, diarrhées, sang dans les selles) et des troubles nerveux (insomnie, maux de tête, troubles de la mémoire, hallucinations, délire).

 La vitamine B5 
La carence en acide pantothénique se voit uniquement dans des cas de dénutrition sévère. Elle se manifeste surtout par des troubles digestifs.

 La vitamine B6 
La carence en pyridoxine survient dans les dénutritions sévères et dans des traitements antituberculeux ou contraceptifs prolongés. Elle provoque une glossite (inflammation de la langue) et une polynévrite.

 La vitamine B9 
La carence en acide folique est liée à un manque de légumes verts, une dénutrition ou une malabsorption intestinale. Elle peut provoquer une anémie à tout âge. Une carence pendant la grossesse multiplie le risque de malformations  fœtales, notamment de spinabifida.

 La vitamine B12  
La carence en cyanocobalamine peut être due à une malabsorption par carence sécrétoire de l'estomac (maladie, grand âge), plus rarement à un ver parasite (bothriocéphale), des traitement antiépileptiques ou contraceptifs, une maladie génétique. Elle génère une anémie à gros globules rouges, l'anémie de Biermer, de la fatigue, une polynévrite.

 La vitamine C 
La carence en acide ascorbique est liée à l'absence de consommation de fruits et de légumes, au tabagisme et à des maladies de l'intestin grêle. Elle est responsable du scorbut, avec fatigue croissante, œdèmes des membres, hémorragies nasales, chute des dents et infections multiples.

Le traitement 

Le traitement d'une carence avérée commence par un apport médicamenteux de la vitamine manquante, puis un régime adapté est mis en place pour prévenir  une rechute. Les vitamines hydrosolubles en excès n'étant pas stockées par le corps, il ne peut y avoir de surdosage, mais les apports doivent être réguliers.

LA PREVENTION DES CARENCES 

Sauf maladie ou situation particulière (grossesse et vitamine B9), la prévention des carences en vitamines hydrosolubles repose sur l'équilibre alimentaire, donc sur la diversité des menus et l'apport de produits végétaux (frais ou surgelés). Aucun supplément vitaminique n'est nécessaire à titre préventif quand le régime est varié et suffisant. Il est justifié dans les dénutritions progressives de malades ou d'anorexiques.

 

Mon conseil : Veillez à ce que vos enfants ou vos adolescents ne tombent pas dans le piège des sucreries et des boissons sucrées : elles déséquilibrent leur alimentation et les exposent aux déficits vitaminiques.

 

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