«Bien plus que les yeux, le tube digestif est le miroir de l'âme» : cette affirmation du professeur Trémollières exprime une tradition médicale née avec Hippocrate et Galien, mise en scène par Molière et toujours d'actualité.
Les facteurs physiologiques
Le fonctionnement digestif est régulé par le système nerveux végétatif, qui est indépendant de la volonté et de la conscience, mais sensible aux émotions. Les fibres nerveuses sympathiques diminuent l'activité des glandes digestives, y compris celles qui produisent l'acidité gastrique. Elles détendent la vésicule biliaire, retardent l'évacuation de l'estomac, relâchent les muscles lisses de la paroi intestinale, contractent les sphincters. Les fibres nerveuses parasympathiques nerveuses parasympathiques ont une ont une action exactement inverse. Le tube digestif est à chaque instant soumis à l'action simultanée de ces deux systèmes.
Les fragilités individuelles
Les intolérances digestives dues à un déficit enzymatique (au lactose ou au gluten, par exemple), les allergies d'origine alimentaire ou encore les malformations, les atteintes du pancréas ou de la vésicule biliaire sont autant de fragilités individuelles qui sensibilisent l'appareil digestif. Les abus d'alcool, d'épices, de piments, mais aussi les régimes alimentaires déséquilibrés trop riches en protéines ou trop pauvres en fibres, notamment ainsi que la prise de médicaments agressifs, tels les antiinflammatoires, ont le même effet sur l'appareil digestif. Plutôt bien tolérées quand tout va bien, ces fragilités apparaissent ou s'aggravent au moindre problème annexe, comme une émotion ou un stress. Un changement de régime alimentaire, de mode de vie, de travail, un excès de fatigue, un surmenage suffisent aussi à révéler une fragilité digestive.
La vraie part du psychisme
Des maladies digestives comme l'ulcère de l'estomac, la colite fonctionnelle ou la «crise de foie» ont longtemps été les prototypes de la maladie psychosomatique, expression par le corps d'un désordre psychique ou émotionnel. On sait aujourd'hui que les choses sont plus complexes. L'ulcère gastrique est intimement lié à une bactérie appelée Helicobacter pylori, le côlon irritable est associé à de nombreuses anomalies biochimiques, la crise de foie n'existe pas (ce n'est en réalité qu'une digestion difficile). Pourtant, une émotion forte, un état de stress, une crise d'angoisse déclenchent des troubles digestifs par l'intermédiaire du système nerveux végétatif : vomissements ou diarrhée chez une personne extravertie, constipation chez un introverti. Ces facteurs psychiques ne font probablement pas naître une maladie nouvelle, mais ils sont capables de révéler ou de réveiller un trouble digestif préexistant, comme ils peuvent déclencher une crise d'eczéma ou de migraine chez d'autres, en fonction des fragilités de chacun : le même stress induit des réponses différentes selon les personnes.
Une action réciproque
Si le psychisme peut influencer un trouble digestif, l'inverse est également vrai. Celui qui souffre pendant des années de douleurs intestinales au moindre écart de mode de vie ou de régime, au moindre verre de vin ou plat inhabituel peut difficilement vivre comme si cela n'existait pas. La souffrance, la retenue perpétuelle finissent par induire une anxiété, un état dépressif, un comportement obsessionnel ou hypocondriaque qui sont en réalité la conséquence des troubles et non leur cause. Soigner les troubles digestifs améliore grandement l'état psychique, de même que la relaxation ou la sophrologie diminuent le nombre et l'intensité des crises digestives.
Les effets du trac Un artiste qui vomit avant d'entrer en scène, un sportif qui ne peut entrer sur le terrain sans un anti- diarrhéique puissant, un candidat à un examen qui a «l'estomac noué» et ne peut rien avaler : le trac, forme d'anxiété aiguë, montre bien les effets du système nerveux végétatif sur le tube digestif.
Mon conseil : Si votre enfant a mal au ventre le matin, interrogez-vous : A-t-il fait un excès la veille (boissons gazeuses ou autres) ? Ou bien a-t-il peur de l'école ? Le même symptôme cache des réalités diverses.Les effets du trac Un artiste qui vomit avant d'entrer en scène, un sportif qui ne peut entrer sur le terrain sans un anti-diarrhéique puissant, un candidat à un examen qui a «l'estomac noué» et ne peut rien avaler : le trac, forme d'anxiété aiguë, montre bien les effets du système nerveux végétatif sur le tube digestif
UN LANGAGE SYMBOLIQUE La question matinale et médicale «Comment va le Roi...» a été amputée au xvir siècle de sa fin concrète :«... à la selle ?» : bonnes selles et bonne santé se confondaient alors. D'autres expressions populaires expriment un lien étroit entre digestion et émotion, de la nausée de Sartre au sens figuré de «vomir», symbole de haine ou de rejet, en passant par les classiques «peur au ventre» et «nœud à l'estomac».
L'apprentissage de la propreté chez l'enfant est un moment clé du lien psychisme/digestion. L'équation « pot du bébé = cadeau pour maman » n'a de sens que si elle est naturelle et spontanée : vouloir forcer la nature en allant plus vite que la maturation physiologique peut entraîner des troubles digestifs ultérieurs.
» Les dossiers santé Hélène Galé
Le reflux gastro-œsophogien (RGO) est la remontée du contenu de l'estomac à travers le cardia, le passage entre l'estomac et l'œsophage, dont la forme empêche normalement ce reflux à contresens.
Plusieurs degrés
Une petite remontée de suc gastrique ou d'aliments est banale, surtout après un repas riche ou copieux et si l'on est allongé. Elle est plus fréquente chez les personnes obèses. Les médecins parlent de RGO quand les épisodes de reflux sont nombreux, s'étalent sur une longue période ou bien s'il existe des complications liées à ce trouble. On distingue trois niveaux de reflux chez l'adulte :
Les symptômes
Les symptômes digestifs typiques. Ce sont :
Les signes digestifs plus rares. Ce sont des éructations, un hoquet, une salivation excessive.
Les signes extradigestifs. Le reflux peut entraîner des symptômes variés : mal de gorge ou d'oreille, difficulté à déglutir, modification de la voix, toux rebelle après les repas ou la nuit, asthme, fausse angine de poitrine. À long terme, on peut observer une perte de poids, une anémie, une perte d'appétit, des vomissements de sang. Les complications Ce sont principalement :
Le traitement
Des médicaments antiacides, identiques à ceux prescrits contre l'ulcère gastrique, peuvent être administrés, ainsi que des gélifiants antireflux à prendre en fin de repas. Certaines complications nécessitent une intervention chirurgicale. L'hygiène de vie Dans la plupart des cas, des mesures simples suffisent à soulager les personnes qui souffrent de reflux bénins. Ces conseils sont, bien sûr, fortement recommandés pour les malades sous traitement médical.
A noter...
Beaucoup de médicaments favorisent le reflux gastro-œsophagien en accentuant le relâchement du cardia. Vérifiez avec le médecin l'effet éventuel de vos traitements annexes sur votre œsophage.
Aucun examen n'est utile si les symptômes sont modérés et passagers. Le médecin peut, le cas échéant, demander une fibroscopie œsogastrique, voire, plus rarement, une mesure de l'acidité gastrique (pH-métrie) sur24 heures ou une
manométrie du muscle qui entoure le cardia (sphincter).
Mon conseil : Si vous souffrez de RGO, les recettes Bien maigrir vous conviennent puisqu'elles sont toutes pauvres en graisses. Adaptez les menus quand ils contiennent des crudités, car elles sont irritantes.
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